Jusqu’au 22 juin, le Théâtre de la Reine Blanche propose un huis-clos écrit par le  physicien  Jacques  Treiner,  professeur à Sciences-Po (anciennement à l’UPMC),  avec son fils Olivier.

De la découverte de la fission en 1938 à l’explosion de la première bombe atomique en 1945, jusqu’à la déclaration des 18 de Göttingen en 1957, la pièce fait dialoguer des scientifiques capturés par les Alliés et tenus au secret à Farm Hill pendant 6 mois en 1945 : Weiner Heisenberg qui a dirigé les opérations du programme nucléaire allemand, Walter Gerlach, délégué plénipotentiaire, Otto Hahn, père de la chimie nucléaire et Carl Friedrich von Weizäcker, auteur d’un rapport militaire sur les possibilités de production d’énergie à partir d’uranium raffiné et de plutonium, pour qui  « découvrir et inventer ce n’est pas la même chose ».

Outre la question de  la responsabilité morale et historique des scientifiques, se pose aussi celle de l’engagement personnel face à un régime totalitaire : partir ou rester ? La pièce fait aussi intervenir deux de leurs anciens collaborateurs : Lise Meitner, ancienne directrice de  Hahn, partie à Copenhague et Edward Teller, parti aux Etats-Unis en 1935, après l’arrivée de Hitler au pouvoir. Participant au Projet Manhattan, tout comme Leo Szilard, autre exilé hongrois, Teller est resté dans l’histoire comme le « père » de la bombe H.

au Théâtre de la Reine Blanche

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