Le 12 mai 2016, à 19h30,  Claire Mathieu, DR à l’ENS, fera une conférence sur le plafond de verre dans les réseaux sociaux, à partir de ses observations sur  DBLP,  la base de données libre et gratuite  recensant toutes les publications de la communauté informatique, à partir desquelles elle a créé de toutes pièces un réseau social à partir de ces hypothèses, et enfin démontré l’apparition d’un plafond de verre au sein de ce réseau.L’ intervention de Claire Mathieu s’inscrit dans le cadre du cycle « Une question, un chercheur », à destination des étudiants et des élèves de classes préparatoires. Elle est organisée par l’Union des Professeurs de Classes Préparatoires Scientifiques (UPS), la Société Mathématique de France (SMF), la Société Française de Physique (SFP), l’Institut d’Astrophysique (IAP). Initialement prévue le 19 novembre 2015, elle a été reportée au printemps 2016.

L’inscription est gratuite et obligatoire sur le site de la SMF

Lieu :

Université Paris Diderot
Amphithéâtre Buffon
15 rue Hélène Brion 75013 Paris

A noter, la thèse de Claire Mathieu est disponible à la bibliothèque Sophie Germain

Affiche

Présentation de la conférence par Claire Mathieu sur le site de la SMF :
« DBLP est la base de données recensant toutes les publications de la communauté informatique. Plusieurs dizaines de milliers d’auteurs y sont répertoriés, sur une période couvrant plus de trente ans. Parmi eux, 79% d’hommes. Un pourcentage qui augmente encore lorsqu’on s’intéresse aux auteurs les plus influents : ainsi, plus un chercheur est reconnu, ce qui est évalué par son nombre de coauteurs notamment, plus il y a de chances pour que ce soit un homme. Ce phénomène sociologique est couramment appelé plafond de verre : la barrière invisible mais infranchissable qui empêche les minorités et les femmes d’accéder à des fonctions plus élevées dans le monde professionnel, en dépit de leurs qualifications.

Quelles conditions doivent être réunies au sein d’un réseau social pour qu’un plafond de verre émerge ?  Nous avons formulé plusieurs hypothèses d’après nos observations sur le réseau DBLP, puis créé de toutes pièces un réseau social à partir de ces hypothèses, et enfin démontré l’apparition d’un plafond de verre au sein de ce réseau. »