Le prochain séminaire Aromaths, à  destination des étudiants, aura lieu le mercredi 21 février à 18h10 en salle 15-25-104 et sera présenté par Leila Schneps.

A retrouver à la bibliothèque :

Leila Schneps, Coralie Colmez. Les maths au tribunal. Quand les erreurs de calcul font les erreurs judiciaires. Seuil, 2015. [Cote 75.8 SCH 15 ]

Résumé sur le site d’Aromaths :

Lors d’un procès, les avocats des deux parties présentent de multiples preuves de tous types, dont certaines de nature objective, purement scientifique, comme par exemple l’analyse d’une trace chimique ou biologique laissée sur la scène du crime. Le jury est confronté à la tâche d’évaluer le poids de chaque preuve, pour parvenir à une estimation finale du poids de la totalité des preuves, qui doit être  extrêmement convaincant pour justifier une condamnation. Mais de nombreuses études, étayées par des cas d’erreurs judiciaires reconnues, ont montré qu’il est très difficile d’estimer correctement le poids d’une preuve scientifique, et encore plus d’en combiner plusieurs, qui peuvent éventuellement être dépendantes les unes des autres.
Les réseaux bayésiens peuvent aider à structurer les preuves et permettre de donner une évaluation fiable de leur poids réel. Le théorème de Bayes permet de recalculer la probabilité d’un événement quand un nouveau renseignement est acquis. Les réseaux bayésiens permettent d’appliquer le théorème de Bayes plusieurs fois simultanément, dans le but de recalculer une probabilité donnée (en général celle de la culpabilité de l’accusé) après l’acquisition du plusieurs preuves, en particulier des résultats d’analyses scientifiques. Nous montrerons sur des exemples tirés de vrais cas combien les résultats fournis par notre intuition peuvent être loin de la vérité mathématique.